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Les dessous

Les dessous
Entrées en scène

À son retour à Montréal, Charles-Guillaume croise toute une galerie de personnages, venus d’horizons divers: France, Suisse, Angleterre, colonies américaines et Nouvelle-France.

Plusieurs ont réellement existé, certains appartiennent à la fiction.

JACOB STERN (personnage fictif)

L’idée de ce personage m’est venue à la lecture de Les Premiers Juifs d’Amérique de Denis Vaugeois (Septentrion). Son livre commence très exactement en 1760, année de la capitulation de Montréal et début de la vie de mon héros en Nouvelle-France, après la campagne de la Conquête.

L’histoire d’Aaron Hart a retenu mon attention. Arrivé avec Amherst, il s’est établi à Trois-Rivières. Dans ma fiction, Jacob Stern, Juif alsacien, choisit Montréal. Cependant, les détails des origines  d’Aaron m’ont servi à construire Jacob, de même que ses liens avec la communauté juive de New York.

Source: Aaron Hart, BANQ

THOMAS GAGE

Thomas Gage est le type d’officier que l’on rencontre généralement dans l’armée britannique du XVIIIe siècle. Ses liens de parenté et ses relations politiques, la vénalité des charges et sa solide compétence administrative l’avaient aidé à atteindre des postes de responsabilité. Sa réputation personnelle de commandant équitable, d’homme dévoué à sa famille et d’hôte aimable et charmant resta sans tache. À Montréal, toutes ces qualités lui acquirent la réputation d’un gouverneur juste et compétent. Cependant, il déteste « ce maudit climat et il faudrait, écrit-il à Amherst, m’acheter très cher pour que je reste ici plus longtemps ». Acheté, il le fut. En octobre 1763, il quittait Montréal pour New York, au grand plaisir de son épouse Margaret qui retrouvait ainsi sa ville et les siens.

Source texte: http://www.biographi.ca/fr/bio/gage_thomas_4F.html

Source: General Thomas Gage par John Singleton Copley, 1788

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Thomas_Gage_John_Singleton_Copley.jpeg

MARGARET KEMBLE

Petite-fille du premier maire américain de New York,  Margaret Kemble, épouse de Thomas Gage s’ennuie à Montréal. Elle se lie d’amitié avec Jacob Stern, en raison de leurs connexions new-yorkaises.

Elle devient aussi l’amie de Marie-Geneviève de La Pelleterie, épouse de Charles-Guillaume. Ensemble, elles portent leur premier enfant. Réputée pour sa beauté autant que pour son raffinement, elle épouse l’Anglais Thomas gage en décembre 1758 au New Jersey. Elle le rejoint en Nouvelle-France quand il est nommé gouverneur militaire de Montréal. Sa beauté, son style et son esprit en font une personnalité phare.

Source: portrait de Margaret Kemble Gage par John Singleton Copley, vers 1771

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Margaret_Kemble_Gage.jpg

FRÉDÉRICK HALDIMAND

Il est pour moi un personnage trouble. En 1760, il est le commandant en second de Thomas Gage, à Montréal. Le mercenaire suisse, qui parle français, anglais et allemand, sert avec une indéfectible fidélité la couronne d’Angleterre, tout en sachant que jamais il n’accédera aux plus hauts honneurs.Il entretient une sourde rancoeur, en raison de ses insuccès professionnels et, peut-être, de ses déboires amoureux. Jamais il ne se mariera. Si bien que dès qu’il détient le moindre pouvoir, il s’en sert pour écraser ceux dont il envie la réussite. Son expression, sur ce portrait est indéfinissable; est-il alarmé, tourmenté? Qui ou quoi regarde-t-il? Ce personnage intrigue et inquiète.

Source: Frédérick Haldimand, par Joshua Reynolds, vers1778

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Sir_Frederick_Haldimand_by_Sir_Joshua_Reynolds.jpg

LOUISE DE RAMEZAY

Quel secret bien gardé que cette Louise de Ramezay! Peut-être éclipsée dans la mémoire populaire par son frère qui livra Québec aux Anglais (Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay, lieutenant de Roy).

Elle est restée en Nouvelle-France, après la capitulation de Montréal. D’une vive intelligence et d’un tempérament affirmé, elle a pris en charge les affaires de la famille et les a fait prospérer. Seigneuresse, propriétaire de scieries et de tanneries, elle ne s’est jamais mariée. Cela aurait signifié sacrifier son indépendance, sa fortune, son pouvoir. Sa soeur Marie-Charlotte, devenue soeur de Saint-Claude de la Croix, avait choisi la voie de la religion, pour échapper au joug du mariage et des grossesses. Elle aussi s’éleva aux plus hauts échelons, dans la vie monastique cependant. Agréable, sans être belle,  «la très noble demoiselle» devait plaire à un genre d’homme capable de composer avec une nature telle que la sienne. Peut-être que son contremaître, à qui elle a fait enseigner à lire, à écrire et à compter appartenait-il à cette espèce rare…

Source: Louise de Ramezay

http://www.biographi.ca/en/bio.php?id_nbr=2137

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