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Liées Par Le Sang

Liées Par Le Sang

Jeanne-Antoinette dans une robe à la française
Ceci est le tableau, représentant la marquise, que je préfère. Elle pose dans un jardin qui évoque les frondaisons et la statuaire de Bellevue, sa petite chienne havanaise Inès à ses côtés.
Il date de 1759, année où Jeanne-Antoinette reçoit Charles-Guillaume et Louis-Antoine au château de Bellevue.
Très habillée, très parée, elle affiche avec toute l’assurance de son éclatante beauté, le style Pompadour:
coiffure relevée de petit volume (rien à voir avec la démesure capillaire qui caractérisera Marie-Antoinette), tour de cou de dentelle, fleurs sur le coeur, échelle de rubans fermant le corsage.
Cette toilette illustre à la perfection la richesse et la complexité d’une robe à la française: encolure carrée, manches en pagode ornées de plusieurs rangs d’engageantes, noeud de ruban à la saignée du bras (appelé faveur), manteau de robe décoré de dentelle bouillonnante, jupe à falbalas de même étoffe que le manteau.
Et quoi de plus seyant, quand on est née Poisson, que de porter des perles, bijoux venus de la mer, et de revêtir une robe d’un rose saumoné?

Madame de Pompadour par François Boucher (1759) (Londres, Wallace Collection).

 

 

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